La prothèse totale de genou est le traitement chirurgical de référence pour la gonarthrose. Il s’agit aujourd’hui d’une intervention bien rôdée mais qui nécessite une attention particulière de la part de l’équipe soignante afin d’obtenir le meilleur résultat.

operation prothese genou totale ptg dr zadegan chirurgien orthopediste chirurgie orthopedique hanche genou paris
=

Avant l'intervention

• La consultation chirurgicale est le moment dédié à la décision conjointe, entre le patient (et parfois ses proches) et le chirurgien, d’une intervention chirurgicale et donc de la pose d’une PTG. Il s’agit d’un moment important de partage d’informations et de choix dans le type de prise en charge et de parcours. Il n’est pas rare qu’il faille plusieurs consultations avant d’aboutir à une décision chirurgicale.

• La programmation a lieu dans la foulée de la consultation avec Sylvie mon assistante qui prendra le temps de vous guider dans vos démarches administratives et vous expliquera les différentes étapes de la prise en charge.

• La consultation d’anesthésie est importante et est effectuée par un anesthésiste spécialisé en orthopédie et particulièrement investi dans l’optimisation des parcours afin que celui-ci soit le plus fluide possible pour le patient. Cette consultation sera l’occasion de refaire le point sur votre santé et vos traitements. Elle devra s’accompagner du résultat de la prise de sang prescrite lors de la programmation et d’éventuels compte-rendu médicaux concernant vos pathologies (cardiaque en particulier ou tout autre maladie chronique qui nécessite un suivi). Afin d’éviter toute transfusion de sang, si votre taux d’hémoglobine est < à 13 grammes, il vous sera proposé une optimisation de votre taux d’hémoglobine avant l’intervention. Enfin, un échange aura lieu concernant votre type de parcours qu’il soit ambulatoire, à domicile ou en centre de rééducation afin d’organiser au mieux votre prise en charge post-opératoire et votre suivi. Cette consultation peut être faite en présentiel ou en visio à votre convenance.

=

L'intervention

L’hospitalisation et l’intervention chirurgicale auront lieu à la Clinique Rémusat ou la Clinique du Sport, établissements spécialisés en orthopédie.

• L’hospitalisation est adaptée à chaque patient : d’une prise en charge ambulatoire à une prise en charge en hospitalisation conventionnelle. Après une préparation pré-opératoire et la vérification de certaines informations importantes par nos infirmières, vous serez accompagné(e) au bloc opératoire et accueilli(e) par l’équipe d’anesthésie qui prendra soin de vous mettre dans les meilleures conditions de sérénité juste avant l’intervention : calme, casque avec musique propice à la relaxation, ambiance apaisée.

• Le type d’anesthésie est le plus souvent une anesthésie générale mais peut également être une rachianesthésie (piqure dans le dos qui endort les jambes pendant l’intervention). Avant cela, l’anesthésiste prendra le temps de poser un cathéter dans la cuisse sous contrôle échographique proche du nerf qui donne la sensibilité du genou. Cela permettra de contrôler votre douleur post opératoire.

• L’intervention en elle-même dure environ 1h30. La pose d’une PTG doit répondre à un cahier des charges précis. Pour cela, l’intervention est le plus souvent faite avec la navigation qui est une assistance technologique permettant de contrôler pendant l’intervention les paramètres entrant dans le cahier des charges de la procédure et ainsi garantir un positionnement optimal des implants.

Après l’intervention, vous serez surveillé(e) en salle de réveil. Une attention toute particulière sera portée sur votre niveau de douleur en vue de mettre en œuvre tous les soins nécessaires pour que celle-ci soit la plus faible possible. Cela permettra le plus souvent de vous lever avec l’aide du personnel paramédical de la salle de réveil et de faire quelques pas avant de vous assoir dans un fauteuil qui vous amènera jusqu’à votre chambre.

=

La sortie

La sortie est un moment important et souvent un marqueur de la qualité de la prise en charge. Celle-ci aura été organisée en amont lors la consultation chirurgicale, de la programmation et de la consultation d’anesthésie. L’objectif étant qu’il n’y ait aucune surprise pour le patient et que tout se passe comme prévu et convenu ensemble.

En cas d’éventuel imprévu, l’organisation sera immédiatement réadaptée afin qu’il n’y ait aucun stress pour le patient, sa famille et ses proches.

En cas de retour à domicile, vous serez pris en charge à domicile par notre prestataire de soins à domicile qui veillera au suivi de votre douleur (en particulier du cathéter dans votre cuisse) et aux soins de votre pansement.

=

Après l'hospitalisation

Le suivi post opératoire est primordial. Quel que soit votre mode de sortie (ambulatoire, domicile après hospitalisation ou centre de rééducation), vous aurez un accès direct à votre chirurgien et à son assistante Sylvie ainsi qu’à l’équipe d’anesthésie qui veillera particulièrement à la bonne évolution de votre douleur.

En cas de sortie à domicile, il faudra prévoir une infirmière pour les soins de pansement et un kinésithérapeute pour la rééducation (à domicile ou idéalement en cabinet).

Classiquement il faut considérer 3 périodes après une PTG :

1. De l’intervention au 2ème mois : la convalescence : durant cette période il faut respecter sa fatigue, prendre soin de sa douleur et de sa cicatrice, bien prendre les médicaments prescrits et faire sa kiné régulièrement sans que cela soit une source de douleur importante.

2. Du 2ème mois au 6ème mois : la reprise de la vie normale : durant cette période vous allez pouvoir commencer à profiter de votre prothèse mais les jours sont inégaux : parfois douloureux et avec de l’œdème parfois très favorables. Les fins de journée sont encore parfois difficiles. L’important est que cela évolue vers le mieux (moins rapidement que pendant la 1ère période).

3. Du 6ème mois à un an post opératoire : à partir du 6ème mois, vous avez normalement récupéré une situation fonctionnelle satisfaisante. Les douleurs sont parfois encore présentes mais de faible intensité et fluctuantes. L’objectif de cette dernière période est d’oublier votre prothèse. Certes votre genou n’est pas exactement comme un genou normal mais il apporte un certain confort et permet de faire beaucoup de choses. S’approprier son genou et en quelque sorte l’oublier est l’objectif ultime qui permet d’avoir le meilleur résultat.

=

Douleur et PTG

La prothèse de genou est considérée comme une intervention douloureuse. C’est en effet le cas et beaucoup de progrès ont été fait pour diminuer cette douleur post-opératoire. En effet, l’efficacité de la prise en charge de la douleur post-opératoire est le gage d’un meilleur résultat mais permet surtout d’éviter une potentielle chronicisation de ces douleurs dans le temps.

Pour cela, le concept de l’analgésie multimodale a permis de progresser dans la prise en charge de la douleur. Il s’agit de combiner l’utilisation de différents modes d’action contre la douleur :

• Les antalgiques. Ce sont les médicaments efficaces contre la douleur. L’objectif est d’en utiliser différentes classes à des doses efficaces, tout en limitant les effets secondaires.

• L’anesthésie loco-régionale. Il s’agit d’agir directement sur les nerfs qui donnent la sensibilité du site opératoire (comme chez le dentiste) en injectant un anesthésique local à son contact. Cet effet peut être prolongé dans le temps par la pose par nos anesthésistes d’un cathéter qui peut rester jusqu’à 5 jours en place (l’entretien de ce cathéter est assuré à domicile par notre prestataire de soins à domicile).

• La cryothérapie. Le froid diminue la douleur et la réaction inflammatoire due à l’intervention. Les poches de glaces sont faciles d’utilisation. L’utilisation d’une attelle spécifique (attelle « Game Ready ») qui produit du froid et de la compression est également un moyen efficace pour lutter contre la douleur et l’œdème.

• La marche et le mouvement. La reprise précoce de l’appui et de la marche sont également des moyens indirects de lutte conte la douleur en rassurant les patients et en permettant une reprise des activités musculaires, favorisant le retour veineux et donc diminuant l’œdème et le risque de phlébite. La rééducation bien conduite et sans forcer rejoint cet objectif.

• La réassurance. Rassurer un patient permet de diminuer son anxiété. L’anxiété et la douleur étant souvent liées, agir sur l’anxiété est un principe de base très efficace. 

Dans tous les cas, si votre douleur n’était pas parfaitement contrôlée en post-opératoire, nous vérifierons l’absence de complications pouvant potentiellement expliquer ces douleurs. En l’absence de complications, nos anesthésistes et médecins de la douleur prendront le relais pour agir de façon plus « agressive » sur cette douleur.

=

Les complications

Dans tous les cas, et avant toute prise de décision, le patient doit être informé des risques inhérents à la pose d’une prothèse de genou :

• L’infection post opératoire. Ce risque est faible (1 à 2%) mais varie entre les patients et leurs comorbidités. Les indices de masse corporelle extrêmes, le diabète (surtout s’il est déséquilibré), les médicaments immunosuppresseurs (en particulier les corticoïdes au long cours), le tabac actif et la dénutrition protidique sont des facteurs de risque accru. L’optimisation pré-opératoire consiste à prendre le temps de corriger les facteurs de risque qui peuvent l’être. L’infection post-opératoire se manifeste généralement aux alentours de la 3ème semaine post-opératoire par une ré-augmentation des douleurs associée à une cicatrice rouge, un écoulement et parfois de la fièvre. Dans ce cas, il faut reprendre contact avec nous et prévoir une consultation urgente afin d’examiner le genou et pratiquer un bilan sanguin. En cas de confirmation, une reprise chirurgicale s’imposera.

• La fracture autour de la prothèse est rare. Elle survient pendant l’intervention ou parfois à distance. Elle impose le plus souvent une reprise chirurgicale pour traiter la fracture.

• Les complications vasculaires ou nerveuses sont exceptionnelles.

• Les complications médicales comme : infarctus, phlébite, embolie pulmonaire, AVC.

La douleur persistante après l’intervention surtout à type de brûlure, picotement, décharges électriques doivent alerter si elles ne répondent pas au traitement habituel ou si elles perturbent le sommeil de façon importante.

frederic zadegan chirurgien orthopediste dr zadegan chirurgie orthopedique prothese hanche genou paris

Docteur Frédéric Zadegan – chirurgien orthopédiste à Paris, spécialiste prothèses de genou et hanche

Qu'avez-vous pensé de cette page ?

Note moyenne 0 / 5. Nombre de notes : 0

Pas encore de note, notez en premier !

Nous sommes désolés de savoir que cette page vous déplait

Aidez-nous à l'améliorer

Comment donner de la valeur à cette page selon vous ?